La nécessité de dire et de laisser parler les corps.
Un mélange de provoc, de confidences, de théories,
de kitsch, de poésie et de bizarreries.
Le désir de raconter des histoires vraies ou fausses,
peu importe pourvu qu'elles fassent voyager
et qu'elles nous rapprochent de nous, de l'autre.
Un travail d'artisan et le plaisir du jeu pour construire des ponts,
aller à la rencontre, se dévoiler et découvrir...
ce qu'il y a sous la peau, derrière le masque et entre les os.
« La nature la plus profonde de l'individu est à fleur de peau,
la peau de l'autre. »
Goffman
“Qu'est-ce qui fait que certaines personnes sont capables de tisser des liens et de construire ensemble, alors que pour d'autres, c'est difficile, voir impossible ?” Cette question m'occupe depuis longtemps et j'ai tenté d'y répondre par toutes sortes de thérapies. Suite à une rupture amoureuse qui m'a retournée et en espérant faire revenir l'être aimé, j'ai plongé dans le développement personnel... jusqu'à en devenir addict !
Vouloir guérir peut-il rendre malade ?
Dans "développement personnel", il y a le mot personnel. Et personnellement, je crois de plus en plus que le collectif nous façonne peut-être encore plus que nous le façonnons. Et puis se développer, qu'est-ce que ça veut dire ? Pour devenir qui ?
Aller où ? Y a un problème ?
Un spectacle de théâtre physique où se mélangent le banal, le poétique, la théorie et le kitsch. Un désir de parler de cette addiction aux modes d'emploi et de cette volonté de devenir la meilleure version de soi-même. Une envie de questionner le business du bien-être, la pression de réussir sa vie, la tyrannie du bonheur et sa standardisation. Mais aussi la honte qui parfois accompagne nos sorties de route et qui peut nous isoler, jusqu'à nous tuer à petits feux.
"Comment peut-on changer le monde
si les gens qui souffrent ne disent pas qu'ils souffrent ?"
Edouard Louis
Avec cette création, je désire parler de notre besoin vital de connexion profonde et observer ce qui, collectivement et individuellement, nous fait créer ou subir et reproduire l'isolement, la honte, les traumas et les addictions.
“En Belgique on aime beaucoup l'alcool, mais on n'aime pas les alcooliques.”
Sophie Laguesse, chercheuse en neurosciences